Lentilles de contact rigides ou souples pour le kératocône ?

Lentilles de contact

Publié le : 17 août 20228 mins de lecture

Cette déformation évolutive de la cornée, peut atteindre un stade avancé lorsqu’elle n’est pas prise en charge. Une forte baisse de l’acuité visuelle en est la principale conséquence. Le recours à des moyens physiques est le moyen courant préconisé pour atténuer les irrégularités. Différentes techniques sont proposées par les professionnels de la médecine et les laboratoires, entre autres, les lentilles de contact. Ces prothèses oculaires permettent de réduire les impacts de la déformation de la cornée, améliorant ainsi la vision du sujet atteint de la maladie. Toutefois, divers types ont été développés par les différents fabricants. Les patients doivent savoir lequel convient le mieux à leur cas et donne des résultats probants.

Les lentilles de contact souples

La correction adéquate qui permet d’améliorer la vision des patients à un certain stade de la maladie est le port de prothèse oculaire qu’est la lentille de contact. Au vu de la multiplicité de ces dispositifs et des laboratoires qui les suggèrent, il est préférable de suivre scrupuleusement les recommandations de l’ophtalmologue.
Les lentilles de contact sont classées en deux grandes catégories, à savoir souples et rigides. Particulièrement pour soigner cette irrégularité de la cornée, les prothèses souples ne semblent pas être trop indiquées. Certes, elles sont confortables parce qu’elles ont tendance à épouser la forme prise par l’œil, mais l’objectif est la correction. L’irrégularité doit être réduite ou, à la rigueur, ne s’aggrave pas, ce qui n’est pas le cas avec les lentilles de contact souples.

Les lentilles de contact rigides

Les lentilles de contact rigides sont les prothèses préconisées par les professionnels médicaux afin de stabiliser cette déformation de la cornée, et surtout pour offrir une meilleure vision aux patients. Les lunettes ne sont pas appropriées pour atténuer cette irrégularité parce que cette partie de la sclérotique a besoin d’un dispositif résistant qui barre la progression de sa modification. Cet appareillage ne guérit pas cette affection, en revanche, elle permet aux sujets de mieux voir et de reprendre une vie normale.
Dans cette optique, la prothèse la plus courante, utilisée lors des cas non avancés, est la lentille rigide perméable à l’oxygène (LRPG). Ce genre de dispositif est efficace pour les stades 2.5, 2 et 1 puisque les personnes ayant ces déformations ont la chance de recouvrir une bonne vision. Cette prothèse ne limite pas seulement la protubérance, mais elle permet de compenser l’anomalie grâce aux larmes. La partie entre l’œil et la lentille est bien oxygénée, le liquide organique produit comble les espaces vides et permet de corriger les défauts en aplanissant la surface.
La déformation de la zone antérieure de la sclérotique n’est pas forcément identique pour tous les patients, raison pour laquelle les lentilles de contact sur-mesure sont prescrites par les ophtalmologistes. Leur rayon, leur diamètre et leur géométrie varient d’un œil à un autre. Le médecin spécialisé se base sur l’analyse plus ou moins poussée de la topographie cornéenne, à partir delà, il collabore avec les prothésistes et propose les modèles appropriés.

Les lentilles sclérales

Les modèles qui conviennent le mieux doivent corriger le défaut pour une meilleure vision et garantir un confort optimal aux patients. Dans ce contexte, les lentilles sclérales sont parfaites parce qu’elles associent la robustesse des prothèses rigides et la flexibilité des dispositifs souples. Ces dispositifs se posent sur la sclère, ce qui élimine la gêne occasionnée par les modèles classiques qui ont besoin de s’appuyer sur la surface oculaire.
La qualité de ces prothèses fait qu’elles sont utilisées pour aider les patients souffrant d’autres maladies. Particulièrement pour le kératocône, l’amincissement de la cornée provoque sa déformation, elle a tendance à prendre l’aspect d’un cône. Cette apparence est corrigée par les lentilles sclérales qui possèdent l’efficacité des modèles rigides. Le sujet ne ressent aucune sensation désagréable parce que ces prothèses prennent appui sur la conjonctivite.
Sa manipulation requiert de la délicatesse, pareillement pour l’adaptation de l’œil et de la personne. À cet effet, le patient doit suivre scrupuleusement les recommandations des prothésistes et des ophtalmologues pour pouvoir profiter de ses bienfaits et pour avoir une bonne vision.

Au-delà des lentilles de contact

Tous les patients ne supportent pas les lentilles et ces prothèses ne sont plus efficaces à un certain stade de la maladie. L’une des options, qui permet d’améliorer la vision et de prendre en charge cette affection, est la pose d’anneaux intra-cornéens. Ces dispositifs sont fabriqués avec un matériau dit PMMA (polyméthacrylate de méthyle) qui est bien toléré par l’œil. Ces anneaux sont insérés au niveau de la cornée et minimisent la déformation grâce à leur rigidité et à leur forme. Ces éléments améliorent la vision (parfois accompagnés de lunettes), réduisent l’astigmatisme et corrigent la myopie.
La délicatesse de cette intervention réside surtout sur l’évaluation de la tolérance et de l’efficacité de l’opération. Toutes les personnes sujettes à cette déformation ne sont pas éligibles à l’opération puisque seuls les patients au stade intermédiaire peuvent subir la chirurgie. L’intervention ne sert à rien lorsque la maladie est encore à ses débuts ou à un niveau élevé. Dans ce dernier cas, la greffe de la cornée est l’ultime recours.

Cette déformation de la cornée est à l’origine d’un astigmatisme et d’une myopie sévères qui, en s’aggravant, ne se corrigent plus avec les lentilles de contact rigides ou autres. Le recours à une intervention au laser sur la cornée est impossible pour cette affection. L’alternative à la chirurgie classique par laser est la mise en place d’implants intraoculaires phaques. En réalité, ces prothèses sont des lentilles de contact sur-mesure intraoculaires fixées sur la cornée par le biais d’une intervention chirurgicale. Conçu dans des matériaux biocompatibles, l’implant installé à l’intérieur de l’œil ne provoque aucune gêne et le patient ne ressent aucune sensation désagréable puisque le cristallin reste intact et n’est pas impacté. Ce système permet de focaliser la lumière sur la rétine et d’améliorer ainsi la vision de la personne.
La pose de l’implant s’effectue par chirurgie ambulatoire qui consiste à faire des micro-incisions au niveau desquelles la prothèse va être fixée à l’intérieur de l’œil, exactement derrière l’iris et devant le cristallin. Avant l’intervention proprement dite, des examens préopératoires sont effectués et des calculs précis pour la mise en place des lentilles intraoculaires.


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