La dépénalisation de l’usage de cannabis se poursuit un peu partout dans le monde. Comme aux États-Unis ou en Australie, les réformes se basent sur les coûts de l’application de la loi ainsi que les peines attribuées pour un usage personnel. En Europe, et notamment en France, les débats sur la consommation de produits contenant du cannabidiol sont encore houleux. Mais la dépénalisation va en bon train, et une proposition de loi a été même avancée par des députés. Voyons ici par quels moyens ce processus se met en place petit à petit.
Faire prendre conscience de la demande
Le cannabis sous sa forme originelle ou en résine est classé parmi les substances stupéfiantes qui sont prohibées. En France, l’usage de stupéfiant est encore un délit passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 3 500 € et d’un an d’emprisonnement. Or, il s’avère que de plus en plus de personnes ont recours au cannabinoïde extrait de cette plante pour des usages thérapeutiques. En effet, près de dix-huit millions de personnes ont déjà consommé ou essayé du cannabis thérapeutique, et cela, avec près de la moitié des 18 à 65 ans. Et 2 % des Français consommeraient du cannabis au quotidien. Selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), cette consommation tend à s’augmenter, et cela, en dépit des difficultés dues au Covid19. La dépénalisation vise alors à supprimer la procédure pénale, sans toutefois aller jusqu’à la légalisation totale de la consommation du Cannabis. On part ainsi du constat de l’échec de la politique prohibitive, mais aussi à recentrer les débats sur le droit des personnes à recourir aux vertus de santé pour le cannabis thérapeutique.
Proposer un accompagnement et un encadrement dans la dépénalisation du cannabis
La dépénalisation est alors un moyen de rendre plus efficace la lutte contre la drogue comme les héroïnes. En régulant au mieux les flux, il serait plus facile d’éradiquer les trafics de stupéfiants illicites. Les personnes qui en consomment à un but strictement thérapeutique peuvent ainsi s’approvisionner librement auprès de fournisseurs autorisés, et non plus sur le marché noir. Mis à part le volet économique, cette dépénalisation permettrait ainsi aux autorités de se concentrer sur la lutte contre les mafias. On peut ainsi noter certains accompagnements et encadrements qu’ils vaudront mettre en place pour permettre aux personnes ayant recours à des produits faibles en THC d’avoir plus d’aides et d’accompagnement dans leur thérapie. La proposition de loi nº 4746 relative à la légalisation de la production, de la vente et de la consommation du cannabis sous le contrôle de l’État, permet ainsi de proposer la mise en œuvre d’une politique de santé publique adaptée à la réalité de ces types de consommateurs. On peut alors citer dans cette proposition l’Art. L. 3432‑1. : « Il est institué un établissement public administratif, dénommé Autorité de l’encadrement de la production et d’exploitation du cannabis, placée sous la tutelle du ministre chargé de la santé, auquel est confié le monopole des agréments et de contrôles accordés pour la production et la distribution en France… ». L’évolution de la législation est alors à suivre sur cannabis magazine.
Mettre en avant les vertus thérapeutiques du cannabidiol
Les traitements par le chanvre ne datent pas d’hier. Depuis l’Antiquité, le THC, ou tétrahydrocannabinol, qui est un principe actif contenu dans le cannabis, a été utilisé pour ses propriétés médicales. Dépénaliser le cannabis à un certain niveau conduirait alors à mieux exploiter plusieurs formes de traitements. Comme on peut le voir dans cannabis actus, le cannabidiol est efficace pour apaiser des douleurs, et peut-être utiliser en traitement palliatif. Il permet de lutter contre le stress, l’anxiété et contribue à lutter contre l’insomnie. Il a des propriétés anticancéreuses et aide à réduire les risques de maladies neurodégénératives et cardio-vasculaires. Mettre en avant les vertus thérapeutiques par différents articles de cannabis actualités sur certains composants dans le cannabis est alors un moyen très efficace pour amorcer une dépénalisation effective.